Epidémie de coronavirus : "Ça me met hors de moi", témoigne un gendarme, scandalisé par le non-respect des consignes de confinement
Depuis la mise en place des restrictions de déplacements mardi à midi, Thomas*, gendarme en Seine-Maritime, assure avoir observé bon nombre de comportements irresponsables, en pleine crise sanitaire.
"De là où je suis, je vois une personne qui habite à 8 km d'ici, et qui est en train de faire un footing... de 15 km. (...) Nous avons affaire à des enfants." La scène que Thomas* observe depuis sa fenêtre, en cette matinée du jeudi 19 mars, serait des plus banales en temps normal. Mais au troisième jour d'un confinement historique, elle exaspère ce gendarme de Seine-Maritime. Depuis le début officiel de ces restrictions, mardi midi, nombreux sont ceux qui font fi des règles, décrit Thomas.
Alors que la pandémie de Covid-19 gagne du terrain en France, avec 89 nouveaux morts en un jour et près de 10 000 cas confirmés, quelque 100 000 membres des forces de l'ordre sont mobilisés à travers le territoire, chargés d'assurer le bon respect des règles de confinement. En 24 heures, ils ont dressé 4 095 amendes de 135 euros pour "violation des interdictions de se déplacer hors de son domicile", d'après le ministère de l'Intérieur. Franceinfo a interrogé un gendarme en première ligne, témoin depuis deux jours de ces infractions.
"Ils prennent cela par-dessus l'épaule"
Tout a donc commencé mardi pour Thomas, au lendemain des annonces d'Emmanuel Macron restreignant au "strict nécessaire" les déplacements des Français. Dès midi, le militaire a été chargé de faire "des contrôles préventifs" de véhicules dans la zone rurale où il vit. En réalité, surtout "de la prévention et de l'explication" auprès d'automobilistes "perdus", décrit ce quadragénaire. Le gendarme a répondu à de nombreuses questions telles que "Ai-je le droit d'aller me promener ?", "Ai-je le droit d'aller chez le médecin ?" ou encore "Faut-il faire une attestation journalière ?" "On leur explique qu'ils n'ont pas besoin de sortir tous les jours", souligne Thomas.
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