Les retraités militaires aiment le Morbihan et le Finistère
L’Observatoire économique de la défense s’intéresse à la géographie des retraités. Il a cartographié leurs lieux d’installation. Cinq départements ont la cote dont deux dans l’Ouest.
Où les 398 261 retraités militaires de métropole (chiffres de 2018) coulent-ils des jours heureux après avoir quitté l’Institution militaire ?
Selon l’Observatoire économique de la défense (OED), ils se trouvent majoritairement sur l’arc Atlantique et la côte méditerranéenne. Un quart d’entre eux sont par ailleurs concentrés dans cinq départements qui sont, dans l’ordre décroissant, le Var, le Finistère, la Gironde, les Bouches-du-Rhône et le Morbihan.
Est-ce un simple effet de la mer et du climat ? L’OED a voulu répondre à la question, estimant que les retraités militaires méritent cette attention car, en 2016, leurs pensions représentaient 23 % du nombre de pensions de retraite payées par l’État français et 18 % des montants. La récente étude intitulée La géographie des retraités militaires des Armées, propose donc une approche des retraités militaires des armées (soit les retraités militaires hors gendarmerie) par la géographie.
Pourquoi une telle concentration ?
Il y a d’abord les raisons communes à l’ensemble des retraités. Ces raisons sont liées à la démographie (dynamique et densité de population), au nombre de médecins présents, à leur environnement socio-économique (niveau d’éducation des habitants, imposition, chômage), au climat (températures moyennes) et enfin aux aménités qu’ils proposent (littoraux, lacs), explique Sylvain Moura, auteur de l’étude. Météo aidant, on comprend mieux alors pourquoi le Var devance le
Finistère et pourquoi le Morbihan est très loin devant le Nord-Est !
Il y a ensuite le facteur qu’on appelle militaire. Il tient à la présence d’installations militaires. Aux États-Unis, les retraités militaires et leur famille apprécient d’évoluer dans une military-community atmosphère et de continuer à bénéficier de commodités présentes sur les bases militaires (système médical militaire, mess, installations sportives, magasins discounts, bibliothèques…). En France, le facteur est moins déterminant parce qu’il n’existe pas d’immenses villes de garnison comme aux US mais il n’est pas négligeable.
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