"Il faut gagner la supériorité aérienne" : comment l'Armée de l'air se prépare à un conflit de haute intensité
La menace d'aujourd'hui, c'est l'ennemi jihadiste au Sahel ou en Syrie, ne disposant pas de moyens sophistiqués : elle est qualifiée de "basse intensité". Celle de demain, le combat face à un adversaire de force égale, est de "haute intensité".
Et l'Armée de l'air s'y prépare.
Un Rafale français, un Tornado italien et un Eurofighter espagnol participant à l'exercice Volfa, au dessus de Mont de Marsan, le 20 novembre 2019. (SGC CÉDRIC GUERDIN / ARMÉE DE L'AIR) |
En deux slots, l'un le matin et l'autre l'après-midi, les avions de chasse enchaînent décollages et atterrissages depuis Mont-de-Marsan. La base aérienne 118 a été, du 3 au 22 novembre, le QG de l'exercice aérien Volfa, qui a réuni jusqu'à cinquante appareils français, italiens, espagnols, ou portugais. Cet exercice vise à préparer le combat de demain, celui qui opposera la France à un État de même puissance. Au Sahel ou en Syrie, les groupes jihadistes ne disposent ni de moyens lourds au sol, ni de chasseurs ou d'hélicoptères dans le ciel. Or, le combat face à un adversaire de force égale ne se mène pas de la même façon.
En Syrie, l'environnement est permissif, sans menace aérienne ni sol-air. Ce sera beaucoup plus violent dans un combat de haute intensité, et l'exercice Volfa nous y prépare.
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