Pas de Rafale au menu de la visite d’Emmanuel Macron en Belgique
Alors qu’il est en visite d’Etat pour deux jours en Belgique, Emmanuel Macron doit tirer un trait sur le Rafale, écarté par le gouvernement belge au profit du F-35 américain pour remplacer ses avions de chasse.
Une commande de véhicules blindés français et l’Europe de la défense restent malgré tout au programme de la visite.
© Dassault Aviation - A. Pecchi |
Après un passage en Allemagne dimanche 18 novembre, Emmanuel Macron est désormais en visite pour deux jours en Belgique. Cette visite d’Etat, durant laquelle il entend consolider l’Europe de la défense, aurait pu être l’occasion de célébrer une commande de Rafale par le "plat pays", espéraient l’Elysée et le groupe industriel Dassault Aviation.
Il n’en sera rien, la Belgique ayant définitivement écarté, il y a quelques jours, la possibilité de choisir le Rafale de Dassault pour remplacer après 2023 ses F-16 vieillissants. Un choix controversé, car s’effectuant au profit… des Américains. Le 25 octobre, le gouvernement belge a ainsi confirmé avoir choisi le F-35 américain de Lockheed Martin pour remplacer ses avions de chasse, au détriment du Typhoon d'Eurofighter et du Rafale de Dassault.
"A la veille de la visite du président Macron en novembre, ce choix constituerait une gifle pour les relations franco-belges, et au-delà, pour tous ceux qui cherchent redonner du souffle à une Union Européenne ambitieuse. Par ailleurs, cette décision confirmerait et accentuerait pour longtemps la dépendance technologique de l’Union Européenne à l’égard des Etats-Unis", s’était alors ému le député belge centriste cdH Georges Dallemagne dans un communiqué, Emmanuel Macron regrettant pour sa part une décision allant "stratégiquement à contrario des intérêts européens".
1,5 milliard d'euros d'achat de véhicules blindés français
La Belgique a annoncé depuis acheter aussi des drones américains, des frégates et des chasseurs de mines d'origine européenne, ainsi que des véhicules blindés à un consortium français. Consolation partielle pour les Français, le gouvernement belge a en effet entendu les rassurer en concrétisant le contrat qui avait été annoncé en juin 2017 par le ministre de la Défense belge Steven Vandeput : 60 Jaguar et 382 Griffon, que l’armée belge devrait mettre en service pour 2025-2030.
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